Anatomie Santé Particulier

De combien de sens est doté l’être humain ?

18/09/24

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Pour répondre à cette question qui fait débat au sein du monde scientifique, il faut d’abord s’intéresser à « Qu’est-ce qu’un sens ? ».

Selon la dernière définition en date, « un sens correspond à la capacité (via des cellules sensitives) de traduire des stimuli extérieurs en influx nerveux pour transmettre l’information au cerveau ». Nous sommes reliés à l’environnement par nos sens et chez les êtres humains, les yeux jouent un rôle central, car nous percevons jusqu’à 80 % de toutes nos impressions grâce à notre vue.

Comment nos sens fonctionnent-ils ?

Voici un exemple simplifié illustrant la connexion entre nos sens et notre cerveau :

1. stimulus : un mouvement est détecté par un de nos sens (par exemple, voir une voiture qui approche rapidement) ;

2. transmission : le signal sensoriel est transmis au cerveau via les influx nerveux (ici le nerf optique) ;

3. traitement : le cerveau analyse le signal et reconnaît un éventuel danger ;

4. réaction : le cerveau envoie des signaux aux muscles pour réagir (par exemple, un déplacement pour éviter la voiture).

Quels sont les nouveaux sens répertoriés ?

La théorie d’Aristote tenait uniquement compte de nos cinq sens externes, c’est-à-dire ceux reliés à un organe détectant les changements dans notre environnement. Cependant, il existe aussi des mécanismes internes, encore méconnus, qui nous informent sur l’état de notre propre corps et sur la façon dont celui-ci réagit aux stimuli extérieurs. À l’heure actuelle, les scientifiques s’accordent sur cinq nouveaux sens : la proprioception, l’équilibrioception, la thermoception, la nociception et la sensation de faim. À quoi nous servent-ils ?

  • La proprioception (corps) : capacité de positionner notre corps dans l’espace, à détecter la position des membres de notre corps ou à les déplacer. Par exemple, il permet de passer une porte sans se cogner ou de lever une jambe ou un bras les yeux fermés.
  • L’équilibrioception ou sens vestibulaire (équilibre) : capacité à rester en équilibre, en lien avec l’oreille interne. Il permet, par exemple, de garder les deux yeux sur un objet, même lorsqu’on bouge la tête ou de se maintenir en équilibre lors d’une marche.
  • La thermoception (température) : capacité à ressentir les différences de température sur la peau. De la même façon que la langue et le nez permettent de reconnaître la saveur d’une tarte au citron, la peau peut identifier le chaud et le froid grâce à des récepteurs cutanés.
  • La nociception (douleur) : capacité à ressentir la douleur. Cette fonction défensive permet au système nerveux d’intégrer le stimulus de la douleur grâce aux nocirécepteurs, qui peuvent être cutanés, musculaires, viscéraux ou articulaires. L’absence de ressenti de la douleur est extrêmement dangereux, car cela empêche le corps de répondre de façon appropriée en cas de danger.
  • La satiété (faim) : capacité à ressentir l’urgence de se nourrir, nécessaire pour nous alimenter et rester en vie. La sensation de faim est la traduction dans notre cerveau, de la baisse du taux de glycogène dans le foie.  

Si nous creusons un peu plus loin, cette liste sera probablement allongée avec les prochaines précisions scientifiques dans le domaine. Le fonctionnement des sens est complexe, à l’instar des récepteurs sensoriels de la peau, dédiés à la température qui se divisent en six types, spécialisés soit pour le chaud ou pour le froid.

La vision, quant à elle, compte quatre types de récepteurs et le sens du goût pourrait aussi être scindé en fonction des cinq saveurs perçues par la langue : sucré, salé, amer, umami et acide. En conclusion, nos détecteurs sensoriels internes et externes sont nombreux et loin d’avoir livrés tous leurs secrets.

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