Quelles sont les idées reçues sur le système immunitaire ?
21/09/21
21/09/21
Avec l’arrivée des basses températures, notre immunité va être mise à contribution. Révisons ensemble nos connaissances pour aider notre système immunitaire.
Il ne se passe plus un jour sans que les médecins, chercheurs, ou médias, nous parlent de notre système immunitaire et combien il est important d’en prendre soin. De plus, avec le retour de l’automne, accompagné parfois de fatigue et de stress, notre immunité peut se fragiliser. Alors à travers quelques idées reçues, révisons ensemble nos connaissances sur son fonctionnement pour l’aider à faire front.
Une immunité boostée est forcément une bonne chose.
FAUX
Pour nous protéger au mieux, nos défenses immunitaires doivent rester dans un subtil équilibre, et fonctionner ni trop peu ni, au contraire, trop fort. Un système immunitaire suractivé peut induire des maladies auto-immunes, où le système immunitaire attaque nos propres cellules, conduire à des allergies ou entraîner des complications pouvant léser les organes.
Une fois que l’on a guéri d’une infection, on est immunisé à vie contre elle.
VRAI et FAUX
C’est vrai pour beaucoup de maladies (varicelle, rougeole, oreillons, etc.)… pas pour toutes. Certains virus, comme celui de la grippe, mutent rapidement. Notre système immunitaire gardera en mémoire leur forme initiale mais ne reconnaîtra pas leurs nouvelles formes. Quant aux infections liées à une bactérie ou une substance bactérienne (diphtérie, tétanos, etc.), elles permettent une mémoire immunitaire de seulement plusieurs mois ou années, mais pas à vie.
Nos défenses immunitaires déclinent avec l’âge.
VRAI
Comme nos autres cellules, les cellules immunitaires subissent un vieillissement naturel qui diminue leur efficacité. Survenant à partir de 40 ans et s’accélérant après 65 ans, cette « immunosénescence » altère le fonctionnement des cellules immunitaires, et non leur nombre.
L’hygiène est toujours bénéfique pour l’immunité.
FAUX
Si avoir une bonne hygiène des mains est crucial pour diminuer le risque de contamination, gare à l’excès d’hygiène lors de la petite enfance. Les contacts entre agents extérieurs et système immunitaire – possibles quand l’enfant touche de la terre ou un animal – permettent d’entraîner l’immunité à distinguer agents pathogènes et agents inoffensifs (pollens, poils d’animaux, etc.) et de développer ainsi une tolérance envers ces derniers.
Notre immunité est moins efficace quand on est déprimé.
VRAI
Plusieurs études ont montré que les personnes déprimées ont souvent de faibles taux en certaines cellules immunitaires et sont plus à risque d’infections. Le système immunitaire et le système nerveux (cerveau) communiquent entre eux via des hormones et des cytokines (substances immunitaires). De sorte qu’un trouble au niveau cérébral peut se répercuter au niveau immunitaire et inversement.
Se tenir au-dessus du vide renforcerait nos défenses immunitaires.
VRAI
Si le stress chronique lié au travail ou à un surmenage affaiblit l’immunité, le stress « aigu » (passager), pourrait, au contraire, la renforcer ! C’est ce que suggère une étude chinoise publiée en avril 2020 dans la très sérieuse revue scientifique Nature.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’immunité varie entre individus en fonction de notre patrimoine génétique, de notre sexe et de notre âge. Par exemple, les personnes âgées et les femmes sont génétiquement déterminées à être plus fragilisés par les agents pathogènes. Chacun doit donc trouver ses propres remèdes pour maintenir et renforcer son système immunitaire.
Le conseil de Liz :
Notre système digestif est considéré comme le « deuxième cerveau » de notre corps. Véritable allié de notre système immunitaire, il contient une quantité impressionnante de neurones et de bactéries qui apportent de l’énergie et luttent contre les virus et les mauvaises bactéries. 80% des messages et signaux de notre corps, tels que la faim ou la douleur sont générés dans notre ventre avant de se propager jusqu’à notre cerveau. Prendre soin de son ventre est donc primordiale pour garder une bonne santé.